Si
la médiation peut être déconseillée pour régler certains conflits, elle ne doit
cependant pas être systématiquement écartées pour de mauvaises raisons ou en
raison de croyances erronées.
Voici
5 mauvaises raisons qui pourraient vous pousser (à tort) à refuser d’entrer en
médiation :
- Une précédente négociation entre les parties en
conflit a d’ores et déjà échoué : L’échec d’une négociation ne présume
en rien de l’échec d’une médiation. Bien au contraire, cela peut signifier
que la négociation n’était pas adaptée à votre conflit. En outre, fréquemment,
la négociation menée par les parties consiste à se focaliser sur les
positions de chacune, sans tenir compte des autres aspects qui entrent en
jeu au cours d’un conflit. La médiation entend prendre en compte chaque
aspect du conflit afin de l’éradiquer et ne se contente pas de trancher
entre les positions en présence.
- Vous estimez qu’une médiation arrive trop tôt ou
trop tardivement par rapport au conflit : Il n’est jamais trop tôt
pour s’occuper de régler un conflit. Cela permet au contraire d’éviter de
nombreux désagréments liés à la dégradation de la relation qui existe
entre les parties qui s’opposent. A contrario, si vous vous sentez
embourbés dans un conflit qui s’éternise et que vous êtes aux prises d’une
procédure judiciaire qui dure, la médiation peut également être une
alternative bienvenue pour gérer différemment votre conflit et reprendre
le contrôle de l’accord qui mettra un terme à celui-ci.
- Vous pensez que l’autre partie est de mauvaise
foi : Le désaccord qui vous oppose à l’autre partie en conflit et vos
divergences d’opinions ne signifient pas que cette dernière est de
mauvaise foi. Au cours du processus de médiation, les parties en conflit
ont la possibilité d’exposer leurs avis et leur point de vue. Si les
parties en conflit ne partagent pas ces opinions, cette confrontation leur
permet néanmoins de constater que le point de vue de l’autre est
compréhensible, même s’il diffère du leur.
- Vous estimez qu’il est devenu impossible de dialoguer avec la partie adverse : La médiation est justement requise pour les personnes qui ne parviennent plus à dialoguer. C’est le rôle du médiateur d’aider les parties à renouer le dialogue.
- Vous craignez que la partie adverse n’interprète
votre proposition d’entrer en médiation comme un signe de faiblesse :
La médiation est un mode de règlement des conflits adaptés à de nombreux
conflits. Ce n’est jamais un pis-aller. En outre, elle a pour avantage de
favoriser la recherche d’un accord mutuellement acceptable qui permet d’entrevoir
la poursuite ou la reprise de relations saines entre les parties.
Vous
n’avez désormais plus de (mauvaise) raison pour refuser une médiation.
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