La médiation est une solution idéale pour régler de nombreux conflits mais elle ne
peut être considérée comme une solution miracle. Il est du devoir du médiateur de
refuser de mener une médiation lorsque cette dernière lui semble fortement
déconseillée.
La
médiation doit être évitée dans les cas suivants :
- L’absence de jurisprudence : Il n’existe pas
de jurisprudence applicable à la situation des parties en conflit. Dans ce
cas, il peut être utile de refuser une médiation afin qu’une juridiction
se prononce sur ce litige et crée un précèdent.
- Un autre mode de règlement rapide et peu coûteux
peut être employé : Le litige qui oppose les parties en conflit peut
bénéficier d’une conciliation judiciaire, d’une décision judiciaire ou
d’une sentence arbitrale dans un délai particulièrement bref et pour un
coût moindre que celui d’une médiation.
- Les parties ne sont pas sur un pied d’égalité :
Le médiateur ne peut effectuer de médiation lorsque le litige concerne une
partie qui exerce un fort ascendant sur l’autre ou lorsque la partie qui
peut être objectivement considérée comme la partie faible semble avoir
besoin de la protection de la loi et d’une juridiction. Cela peut être le
cas lors de conflits opposant un salarié à son employeur, un consommateur
à un professionnel, un locataire à un propriétaire.
- Lorsqu’il y eu des actes de violences entre les
parties
- Si le discernement de l’une des parties est altéré
- Si l’une des parties est de mauvaise foi
Lorsqu’il
rencontre l’une de ces situations, le médiateur est tenu de refuser d’apporter
son concours en parties en conflit et de les orienter vers le professionnel
compétent.
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