Une fois n’est pas coutume, l’article de ce jour concernera un thème digressif : La notion de médiation
du livre. Cette notion évoque le fait de tisser un lien entre le livre et le (potentiel) lecteur, le but étant
plus généralement de faciliter l’accès à la culture pour ce lecteur.
L’émergence de cette idée nous vient du constat selon lequel la présence de livres à proximité
d’enfants (au sein des écoles, collèges et lycées) ne suffirait pas à elle seule à assurer l’appropriation
par les élèves des livres et plus généralement de la culture.
Il semblerait que la proximité spatiale de
livre ne suffise pas à entraîner une proximité culturelle. Face à ce constat formulé par Max Butlen,
l’une des solutions envisagées serait de multiplier les intermédiaires entre le public et les livres
(toujours cette notion de tiers).
Il n’en fallait pas davantage pour que nos chers bibliothécaires se voient attribuer un nouveau
qualificatif, celle de médiateurs culturels chargé de créer des ponts vers le livre, vers la culture.
Plus
étonnant, les bibliothèques ou médiathèques peuvent se prévaloir de la même fonction. La
fréquentation de ces lieux ne favorise t’elle pas l’accès à la culture autant que son acquisition ? Des
lieux dédiés à certaines activités peuvent donc remplir cet office.
Force est cependant de constater que le rôle du bibliothécaire revêt une importance bien supérieure
à celle du lieu dont il tient le nom de sa fonction. En effet, la bibliothèque comme la médiathèque ne
peuvent se passer d’un bibliothécaire, ce qui n’est nullement le cas à l’inverse.
Fort heureusement, dans l’acquisition de la culture, la relation humaine prédomine et peux encore se
targuer de ne pas se heurter à une trop forte concurrence d’autre acteurs du numérique.
Le bibliothécaire demeure le gardien du temple culturel auquel le public est susceptible d’accéder.
Lorsqu’il ne s’y présente pas, il dispose de la capacité de venir à lui afin de susciter son intérêt et de
créer un pont, un passage soit entre le public et le lieu, soit entre le public et la culture.
Il peut
également le retenir, jouer un rôle de suggestion ou de proposition et lui permettre de découvrir, de
s’initier, de progresser. Le médiateur culturel est donc le seul garant d’une réelle proximité culturelle.
Image, source Pixabay
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