Pour pallier les
risques de rupture des liens familiaux et préserver l’entente des
familles, la CAF subventionne depuis à présent un an, des
médiations familiales proposées dans le cas de conflits familiaux
intergénérationnels entre parents et jeunes adultes ainsi qu’entre
parents et adolescents.
Le référentiel CAF
de financement des services de médiation familial a été revu et
actualisé afin de tenir compte de cette élargissement important de
son champs d’application.
Les médiations
concernées (le référentiel CAF a été modifié en janvier 2018 et
est entré en application le 3 avril 2018) peuvent se tenir autant
dans un contexte judiciaire qu’extra-judiciaire, sauf exception
(existence de violence physiques ou psychologiques exercées au sein
du cercle familial).
Ces médiations seront
assurées par des médiateurs titulaires du diplôme d’Etat de
médiateur familial et suivre des séances de pratiques
professionnelles à hauteur de 20 heures par an, lesquelles
constitueront pour eux une sorte de formation continue durant leur
carrière.
Les médiations entre
parents et adolescents ont pour objectif de permettre aux parties
prenantes (aux parents qui exercent l’autorité parentale et aux
adolescents, soucieux de faire-valoir leurs besoins de plus
d‘indépendance et d’autonomie) de surmonter les différends
engendrés par les bouleversements suscités par l’adolescence,
l’évolution de la famille ou par un conflit parental subi par
l’adolescent.
Le rôle du médiateur
se concentre dans ce cadre sur la qualité de la relation, ou plus
précisément sur le retour à un dialogue ouvert et constructif
permettant à chacune des parties prenantes de s’exprimer afin de
travailler sur l’ajustement des rôles et responsabilités de
chacun, compte tenu des besoins exprimés par les uns et les autres
(parents comme adolescents).
La reconnaissance de
la parole de l’autre devrait permettre de créer un cadre serein
pour l’échange et de rétablir notamment un climat favorable au
vivre ensemble au quotidien, tout en conservant en tête l’idée
que la médiation ne remet pas en cause la soumission de l’enfant à
l’autorité parentale. Elle lui permet cependant de s’exprimer et
de faire connaître son point de vue.
La médiation
familiale peut-être un processus efficace pour la résolution de
certains conflits intergénérationaux. Il ne s’agit cependant pas
d’une solution miracle mais d’une alternative qui a l’avantage
d’impliquer la participation d’un tiers neutre et impartial avec
lequel les parties ont la possibilité de réaliser préalablement un
entretien individuel.
La neutralité et la
bienveillance du médiateur permettront donc de libérer la parole.
Cependant, ce dernier ne pourra dans certains cas, se substituer à
un thérapeute, qui seul, sera en mesure d’offrir le suivi requis
dans certaines situations.
Image, source pixabay
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