Le recours au
processus de médiation peut, pour de nombreux médiés, constituer
la preuve d’un échec dans la relation.
Un conflit a émergé
dans le cadre de la vie professionnelle ou de la vie privée. Aucun
conflit n’étant aisé à vivre, le choix d’un médiateur se
révèle crucial, une fois passé, le stade auquel les médiés
acceptent de se tourner vers un tiers, de solliciter son aide pour
résoudre le conflit auquel ils sont confrontés.
Certes, les médiés
demeurent à tout moment maîtres du processus de médiation.
Cependant, le recours à un tiers, même neutre et impartial est la
traduction d’une demande d’aide. Le choix d’un médiateur
repose donc sur un fort intuitu personae. Le médiateur est choisi de
la même façon qu’un avocat, une baby-sitter ou encore un médecin
traitant ou un thérapeute. Il est choisi en considération de ses
compétences supposées et de la confiance qu’on entend lui
témoigner.
Le principe de confidentialité auquel est soumis le médiateur justifie grandement la capacité des médiés à placer leur confiance en un
médiateur. Les médiés ont besoin pour s’engager sans retenue
dans le processus de médiation de savoir qu’ils peuvent se mettre
à nue face au médiateur et lui confier des pans entiers de leur
vie, sans éprouver la moindre honte ou la peur d’être jugée. Ces
éléments doivent pouvoir être exposés au médiateur, sans que la
vie privée des médiés n’encourt le risque d’être exposée aux
yeux de tous.
L’absence de
confidentialité mettrait en péril la réussite du processus de
médiation car elle ne permettrait pas de tisser de liens de
confiance avec le médiateur. De facto, ce dernier ne serait pas mis
en mesure de jouer son rôle d’aidant auprès des médiés qui
tairaient leurs souffrances en sa présence. Il faut rappeler que le
médiateur compte au nombre des professionnels qui pour accomplir
leur profession ont besoin de pouvoir connaître et recevoir les
confidences des médiés.
Sans confidentialité
pas de confiance.
Sans confiance pas de
médiation.
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