Le dernier article publié sur ce blog
évoquait la thématique du jugement ainsi que des projections que
révèlent nos jugement.
Aujourd'hui je souhaite revenir sur
cette thématique afin d'évoquer les conséquences de nos jugements
lors d'un conflit ou au cours du processus de médiation.
Lorsque deux personnes sont en litiges
et qu'elles acceptent de recourir à une médiation, elles
n'abandonnent pas pour autant leurs jugements au "seuil" de
la médiation. Or, bien souvent nos jugement les conduisent à opérer
une fixation sur des aspects négatifs de la personnalité de
l'autre. Ells ne voient que cela. L'effet est alors à peu prés le
même que si vous communiquiez une photographie de vous à un
caricaturiste. Ce dernier exacerbera des traits proéminent qu'il
mettra en avant. Ces traits ainsi mis en exergue gommeront les autres
qui passeront au second plan, quand ils ne seront pas totalement
omis.
Quoi qu'il en soit, ce portrait ne
saurait être considéré comme une représentation parfaite de votre
personne.
Lorsqu'un médiés porte des jugements
sur la personne avec laquelle il est conflit, ses jugements le
conduisent à avoir une vision imparfaite, incomplète de la personne
qui lui fait face. Il se focalisera immanquablement sur les aspects
négatifs perçus de cette personne. Or, souvenez vous que nous avons
constaté la semane dernière que nos jugements en disaient davanatge
sur nous-même que sur ceux qui en étaient l'objet et étaient
souvent révélateur d'un trait ou d'une facette de notre
personnalité.
Cela, sans compter sur l'idée
véhiculée par le fait de s'autoriser à émettre un jugement sur
une personne. Si un médiés émet un jugement sur un autre médié,
c'est qu'il s'estime autorisé et légitime pour le faire. Ici les
choses se corsent. En effet, lorsqu'une personne exprime un jugement,
qu'il soit négatif ou positif "Il n'est pas aimable", "Il
est égoïste", "Il est intelligent" ce dernier
comporte une réelle violence. Rappelons que jugement et juger
possèdent la même racine. Or, se faire juge des actes d'une
personne c'est se présenter comme étant légitime pour juger cette dernière. Cela
traduit un rapport de force dans lequel celui qui juge s'estime
disposer d'une autorité, d'une position supérieur à celui qui subi
son jugement.
Dans un tel contexte, le processus de
médiation se heurte à des constructions psychologique qu'il est
nécessaire de détricoter afin de rétablir un rapport d'égalité
entre les médiés pour entamer sereinement la médiation.
Image, source : Pixabay
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