Le processus de médiation
comporte plusieurs étapes qu'il convient de respecter. Ces étapes, mises en exergue par le médiateur Thomas Fiutak constituent pour le médiateur un outil que l'on nomme la "roue de Fiutak".
J'évoquais chacune de
ces étapes dans un précédent post que vous trouverez ici
Le présent article a
pour objectif de revenir sur l'une de ces étapes: la catharsis des
émotions. Pour rappel, Thomas Fiutak, désigne également cette
étape comme "l'expression des émotions dans la médiation".
La catharsis est donc précédée par la manifestation et
l'expression par les médiés des émotions fortes qui les animes
ainsi que des enjeux affectifs auxquels ils se trouvent confronté.
Cette étape est cruciale
et dangereuse pour le médiateur: cruciale car les parties laissent
alors libre cours à l'expression de leurs émotions, dangereuse car
cette expression est susceptible de mettre en danger le processus
même de la médiation. La catharsis pourrait donc être comparée à
un récif que le médiateur serait contraint de contourner pour filer
vers son but, sans toutefois prendre le risque de frôler le rivage
de près, de crainte de s'y échouer.
Le rôle du médiateur
lors de cette étape est d'accueillir les émotions des médiés et
de favoriser une prise de conscience par chaque médié de la réalité
vécue par l'autre médié. Le but du médiateur est clairement
d'aider les médiés à dépasser la violence de leurs émotions afin
de basculer dans la réflexion d'une stratégie commune, dans
l'élaboration d'une solution concertée.
Souvent perçue comme
accessoire ou présentant un intérêt mineur, la phase de catharsis
ne peut en réalité être négligée lors du processus de médiation.
Se refuser à passer par cette étape appauvrit considérablement la
médiation, les médiés pouvant avoir le sentiment de ne pas être
écouté et compris et se refuser à entendre l'autre ou à
travailler avec lui de concert à l'élaboration d'une solution
profitable à tous deux.
Et bonne rentrée à tou(te)s!
Image: source Pixabay
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