Charlie Irvine, auteur de plusieurs articles relatifs à la médiation a récemment mentionné dans l’un
de ses articles que les actes et paroles du adoptés ou tenus au cours d’une médiation étaient
davantage déterminés par les valeurs du médiateur que par les techniques que ce dernier avait
apprises et maîtrisait.
Cette conception met en avant le principe d’émergence, notamment évoqué par le physicien
américain Murray Gell-Mann.
Partant du constat que le processus de médiation repose sur
l'interaction complexe des médié, ce dernier s’est interrogé sur la conséquence de cette interaction.
Celle-ci conduirait à la création de quelque chose de nouveau, à l’émergence de quelque chose de
supérieur à la somme des parties.
Traduction pour Murray Gell-Mann “You don’t need something more to get something more. That’s
what emergence means.”
Cela signifierait que les médiés n’ont pas besoin de quelque chose de plus pour obtenir davantage.
Pour résumer, chaque médiateur doit accepter que le processus de médiation consiste en
l’émergence de l’ensemble des éléments du différend présents chez chaque médiés.
Le parallèle établi est que le médiateur aussi disposerait de certains éléments de résolution de ce
différend. Or, seuls les éléments émanant des médiés intéressent la situation de ce dernier.
Le
médiateur ne doit pas polluer l’émergence des éléments du conflits, valeurs des médiés avec ses
propres valeurs et doit mettre ses valeurs en retrait.
Il est intéressant de retenir que Charlie Irvine émet quelques réserves sur le fait qu’un médiateur
propose l’introduction de professionnels du droit au cours du processus. Selon lui, le fait de
s’attacher à la présence de ces professionnel trahirait la valeur d’équité, ressentie par le médiateur
et non par les parties.
Image, source Pixabay
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