Confrontés à des médiés
en conflit, le médiateur peut spontanément et sans en prendre
conscience, subir l'influence de ses propres valeurs, émotions et
sentiments.
Or, lorsqu'il interagit
avec les médiés, le médiateur doit s'en affranchir. C'est un
prérequis indispensable. A défaut, le médiateur peut faire le
constat que ses valeur répondent à celles d'un médiés, ou au
contraire, être confronté au fait qu'elles s'opposent à celles
d'un médiés. S'il ne parvient pas à surmonter ce constat, il
devient l'un des principaux freins au processus de médiation.
Parce que l'un des médiés
percevra le fait que le médiateur n'est pas dans une attitude
positive et accueillante à son égard. Ce médié comprendra qu'une
partie de son cadre de référence, de ses valeurs fait l'objet d'un
rejet du médiateur.
Le médiateur peut éviter
cet écueil et s'affranchir de ses préjugés par l'empathie. Carl
Rodgers a théorisé la considération positive inconditionnelle.
En usant d'empathie, le
médiateur n'opère aucune dissociation entre le médiés et ses
sentiments. Il considère et accepte la personne du médié telle
qu'elle est à l'instant où il la côtoie.
Surtout, l'empathie
incite le médiateur à ne pas se départir du respect et de l'estime
qu'il a pour les personnes qu'il côtoie. Cette position, le médiateur
ne peut la subordonner à la personne du médié. Pour la réussite du
processus de médiation, elle doit être inconditionnelle, voire
absolue.
Image, source Pixabay
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