C'est à moi que tu parles?
Dacres éditions, 120 pages, 12€, dispo ici
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Le travail du médiateur s’apparente [...] véritablement à de la maïeutique car
tout l’art du médiateur réside dans sa capacité à accompagner les parties et à
les assister lors de ce processus qui peut être douloureux et qui conduit
invariablement les parties à sortir des faits purs pour s’exposer
avec vulnérabilité lors du processus de médiation, du moins si elles veulent
entrevoir la possibilité d’un accord.
Il
faut rappeler que le but du médiateur est de rétablir la communication entre
les médiés. Son but n’est pas de soumettre une solution aux parties. Ce sont
les parties qui demeurent maîtresses de la solution qui émergera au cours de la
médiation. Le rôle du médiateur n’est donc pas de penser en lieu et place des
médiés, mais bel et bien d’accueillir leur personnalité, leur histoire, leurs
émotions, et ce, toujours sans jugement. Il est possible de qualifier la
relation qui se crée entre le médiateur et les médiés, de relation aidante. Ce
qualificatif est employé afin de caractériser une relation qui incite et
contribue au changement.
Carl
Rogers, a étudié la construction de ce type de relation. Il est parvenu à
isoler les trois conditions requises pour favoriser la naissance de la relation
aidante.
La
première condition est la congruence de l’aidant. La congruence est perçue par
Carl Rogers comme le synonyme de l’authenticité. Par ce
terme, Carl Rogers entend signifier que le médiateur doit veiller à
apparaître tel qu’il est, sans faux- semblant, aux yeux des médiés. Par cette
démarche, il incite les médiés à faire de même et à se dévoiler. Le médiateur
congruent se pose tout au long du processus en facilitateur du dialogue, et non
en expert du conflit qui oppose les médiés. Il se place à leur hauteur et ne se
présente pas comme un sachant, mais véritablement comme un aidant.
La
deuxième condition dégagée par Carl Rogers est celle d’une considération
positive inconditionnelle de la part du médiateur. Carl Rogers en fait une
condition clé car seule la certitude de ne pas être jugé ou déconsidéré peut
inciter les médiés à se livrer complètement. Il considère que le fait pour les
médiés de pouvoir parler avec abandon, les installes dans une position
d’ouverture au changement, à un mouvement thérapeutique. Il s’agit donc d’une
condition sine qua non pour qu’ils puissent être réceptifs au changement que
leur propose l’aidant, à savoir le médiateur. En l’absence de
transparence de la part des médiés, le médiateur n’est pas mis en situation de
pouvoir véritablement les accompagner vers le changement qu’ils espèrent
atteindre lors de la transition que constitue le processus de médiation.
Enfin,
il a constaté qu’une relation d’aide ne peut naître en l’absence de
compréhension empathique. La compréhension empathique se définit comme la «
capacité à déceler et sentir avec justesse les sentiments et références
personnelles de la personne ». Cette troisième et dernière condition est de
loin la plus difficile à satis- faire. Elle requiert de la part du médiateur
qu’il se connaisse bien lui-même.
Cela
implique de sa part une propension à avoir conscience de ses propres émotions.
Il apparaît en effet que c’est la capacité du médiateur à identifier ses
propres émotions qui va lui permettre de les détecter chez autrui. Là encore,
on retrouve la nécessité pour le médiateur, de recourir à la méta- communication,
afin de parvenir à décrypter la communication des médiés sur ses deux
niveaux."
La méta-communication au cœur du processus de médiation
Dacres éditions - coll. Reflets de Dacres, Format : 12,5 * 19 cm, Livre broché 120 pages, 12€
Disponible ici
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Publication
C'est à moi que tu parles?
Dacres éditions - coll. Reflets de Dacres, Format : 12,5 * 19 cm, Livre broché 120 pages, 12€
La méta-communication au coeur du processus de médiation
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9.04.2017
Établir une relation d’aide en méta-communicant - extrait choisi n°3 de "C'est à moi que tu parles"
Un troisième extrait du livre "C'est à moi que tu parles?", sur la relation médiateur/médiés.
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