J'ai l'immense plaisir de vous annoncer la sortie de mon livre "C'est à moi que tu parles?", paru aux éditions Dacres.
C'est à moi que tu parles? Dacres éditions, 120 pages, 12€, dispo ici |
A l'occasion de cette sortie, je vous propose de découvrir cette semaine et les suivantes, quatre extraits susceptibles de vous intéresser.
" Compte tenu de l’importance que revêt la
communication lors du processus de médiation. Il est évident qu’en médiation,
le nerf de la guerre c’est le rétablissement de la communication.
Si les
parties en conflit viennent en médiation, c’est parce qu’elles ne s’entendent
plus et ne parviennent plus à communiquer. L’entrée en médiation est pour les
parties en conflit un aveu à demi-mot du fait que leur mode de communication
habituel est devenu obsolète, à l’occasion de la situation qui a vu éclore
un conflit.
Le fait de ne plus s’entendre révèle une situation de panne de communication dont les parties en
conflit n’ont pas pleinement pris conscience. Les parties qui affirment ne plus
s’entendre portent alors sur leur relation un jugement négatif. Ce jugement
naît en réalité de la projection qu’elles ont de l’autre partie et de
leur relation.
Cette personne leur est désormais antipathique.
Elles estiment qu’il leur est dorénavant impossible d’aboutir à un accord avec celle-ci.
Une telle analyse est incomplète car
elle ne prend en compte que la situation isolée de chacune des parties en
conflit et n’aborde pas les difficultés liées à leurs interactions.
Lorsque des parties ne s’entendent pas, cela
peut être parce qu’elles ne perçoivent plus les messages de l’autre ou parce
qu’elles ne comprennent plus ce que l’autre leur dit.
Lorsque tel est le cas, la communication ne joue plus son rôle
et éloigne les parties les unes des autres, laissant ainsi suffisamment de
place pour qu’un conflit
s’installe entre elles. Néanmoins c’est un abus de langage de prétendre que les parties ne s’entendent plus
lorsque c’est en réalité la communication de l’autre qu’elles n’entendent plus.
Le fait de ne plus parvenir à
communiquer pourrait laisser entendre que les parties en conflits sont soudain
devenues des infirmes de la communication. En réalité, cela signifie juste que
les parties ne sont pas parvenues à faire évoluer leurs habitudes de
communication lorsque la situation l’exigeait.
C’est notamment pour pallier cette
infirmité ponctuelle qui handicape leur communication que les parties en
conflit font appel à un médiateur, sorte de béquille, de canne humaine dont les
médiés font usage lorsqu’ils communiquent au cours de la médiation. "
La
méta-communication au cœur du processus de médiation
Dacres
éditions - coll. Reflets de Dacres, Format : 12,5 * 19 cm, Livre broché 120
pages, 12€
Disponible ici
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