L’objectif avoué du principe de confidentialité est de protéger les médiés qui participent à la médiation. Le principe de confidentialité offre également des attraits certains pour des parties en conflit.
Puisque les échanges qui ont cours lors du processus de médiation sont confidentiels, ces dernières auront moins d’hésitation à y recourir et à discuter de choses sensibles (que les médiés préfèrent taire par pudeur dans le cadre de relations familiales par exemple ou qu’il s’agisse d’informations business relatives à des avancées technologiques ou scientifiques ou d’autres informations concernant le secret des affaires).
Le but avoué de la médiation étant de résoudre des litiges en parvenant à l’élaboration d’un accord, les médiés qui sont les seuls à pouvoir arrêter les modalités de cet accord doivent se sentir libre de pouvoir évoquer et proposer toutes les hypothèses qu’ils pourraient envisager d’accepter et ne doivent donc pas avoir le sentiment d’être restreint ou muselés quant aux possibilités d’actions qu’ils peuvent avancer. Le principe de confidentialité existe donc pour pallier tout risque de divulgation, de fuites des séances de médiation. Après tout et puisque le principe de confidentialité s’applique, les informations qu’elles divulguent et les paroles qu’elles tiennent ne pourront être utilisés en dehors du processus de médiation et à d’autres fins que celle de la résolution du conflit.
Enfin, le principe de confidentialité est un levier d’action important pour le médiateur, qui à l’instar de l’avocat ou du médecin, peut jouer le rôle de confident des médiés, posture indispensable pour recueillir leur confiance et mener à bien la mission qui leur est confiée.
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