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C'est à moi que tu parles?


Dacres éditions - coll. Reflets de Dacres, Format : 12,5 * 19 cm, Livre broché 120 pages, 12€

La méta-communication au coeur du processus de médiation

Vous pensez être particulièrement intuitif car vous devinez les pensées de vos proches avant qu’ils ne les expriment ? Vous pensez avoir mûrement réfléchi les derniers achats que vous avez effectués sans avoir jamais succombé aux sirènes de la publicité ?

Ces croyances sont un leurre.Je vous rassure, ces pensées étaient les miennes avant d’entrer dans le monde de la méta-communication et de comprendre les rouages de notre communication.

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3.16.2020

Quelle est l’utilité du principe de confidentialité en médiation ?

L’objectif avoué du principe de confidentialité est de protéger les médiés qui participent à la médiation. Le principe de confidentialité offre également des attraits certains pour des parties en conflit.


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Puisque les échanges qui ont cours lors du processus de médiation sont confidentiels, ces dernières auront moins d’hésitation à y recourir et à discuter de choses sensibles (que les médiés préfèrent taire par pudeur dans le cadre de relations familiales par exemple ou qu’il s’agisse d’informations business relatives à des avancées technologiques ou scientifiques ou d’autres informations concernant le secret des affaires).

Le but avoué de la médiation étant de résoudre des litiges en parvenant à l’élaboration d’un accord, les médiés qui sont les seuls à pouvoir arrêter les modalités de cet accord doivent se sentir libre de pouvoir évoquer et proposer toutes les hypothèses qu’ils pourraient envisager d’accepter et ne doivent donc pas avoir le sentiment d’être restreint ou muselés quant aux possibilités d’actions qu’ils peuvent avancer. Le principe de confidentialité existe donc pour pallier tout risque de divulgation, de fuites des séances de médiation. Après tout et puisque le principe de confidentialité s’applique, les informations qu’elles divulguent et les paroles qu’elles tiennent ne pourront être utilisés en dehors du processus de médiation et à d’autres fins que celle de la résolution du conflit.

Enfin, le principe de confidentialité est un levier d’action important pour le médiateur, qui à l’instar de l’avocat ou du médecin, peut jouer le rôle de confident des médiés, posture indispensable pour recueillir leur confiance et mener à bien la mission qui leur est confiée.


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3.09.2020

4 astuces pour demeurer impartial

A présent que nous avons fait le point sur les raisons qui doivent pousser le médiateur à demeurer impartial, nous pouvons lui suggérer quatre pistes à suivre pour y parvenir avec plus d’aisance.


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1. Organiser la médiation : En planifiant les séances de médiation, les apartés, le médiateur assure à chaque médié de conserver son autonomie et de disposer des temps nécessaires pour exprimer l’ensemble de ses préoccupations et besoins. La planification des séances de médiation garantit de façon générale une bonne répartition des temps de parole et donc une égalité de fait entre les médiés.

2. Choisir un lieu de médiation adéquat : Tout lieu peut être chargé de sens, d’histoire et d’émotions. Pour mener une médiation de façon sereine, il est primordial de ne pas sélectionner pour l’organisation de la médiation, un lieu qui puisse créer un déséquilibre de pouvoir entre les médiés. On peut suggérer un lieu neutre en cas de doute, inconnu des médiés. Dans tous les cas, il apparaît délicat de choisir un lieu qui constitue une sorte de lieu commun pour l’un des médiés (maison, bureau de l’un). Certains vont même jusqu’à étudier l’ameublement de ces lieux. Ainsi, une table ronde permettrait de ne pas avoir de place jugée plus ou moins intéressante et serait plus propice à la création d’un espace jugé neutre.

3. Allez à la rencontre des médiés : La langue choisie par le médiateur, ainsi que le niveau de langage contribuent à l’instauration d’un climat favorable à la communication. Lorsque le niveau de langage des médiés diffère, il appartient au médiateur de faire le lien entre les deux et de rétablir une égalité sur le plan langagier, quitte à aller « chercher » un médiateur plus en retrait, pour lui permettre de s’exprimer et de respecter les temps de parole de chacun. A défaut, l’un des médiés pourrait avoir le sentiment d’être lâché par le médiateur.

4. Recourir à la co-médiation : Pourquoi ne pas envisager de recourir à un second médiateur lorsque des hésitations traversent le médiateur ? L’expérience démontre que deux médiateurs qui travaillent ensemble lors d’une médiation ont plus de facilité à garantir leur neutralité et celle du processus.


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3.01.2020

Le médiateur doit-il demeurer impartial en médiation ?

Il entre dans la nature humaine de prendre des décisions et de former des jugements à partir d’éléments ou de faits dont nous avons connaissance ou qui nous sont présentés. 

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Une rencontre avec une personne inconnue nous amènera naturellement à formuler des hypothèses voire des conclusions ; selon l’apparence générale de cette personne, ses vêtements, son attitude, son maquillage ou encore, et de façon moins consciente, en fonction de son langage non-verbal. 
Ce processus qui se met en marche quasi-automatiquement lors d’une rencontre échappe partiellement à notre volonté. Nous pouvons même ne pas avoir conscience d’avoir arrêté une conclusion au terme de ce processus (à la place, nombre de personnes évoquent leur intuition, le fait d’avoir du « flair », du « nez » pour cerner une personnalité).

Dès lors que nous pouvons en prendre conscience et tenter de prendre du recul par rapport à ce processus psychologique, nous ne pouvons totalement le « désactiver ».

Le médiateur n’échappe pas à cette règle. Cependant, sa formation professionnelle a notamment pour objectif de lui permettre de comprendre ce processus et donc de la maîtriser afin de ne pas se laisser dominer par ces hypothèses qui peuvent en quelque sorte, « parasiter » son action. C’est ce qui permet au médiateur de demeurer impartial.

Si cela peut sembler accessoire, il n’en est rien puisque le rôle du médiateur est d’encourager les médiés à s’exprimer. Il n’a donc d’autres choix que de renoncer tout au long du processus de médiation à considérer ses hypothèses et conclusions pour ne pas « réduire » leur vision des médiés et créer un climat favorable aux échanges et à la communication.

En dépit de ces efforts, il ne peut être exclu que certaines personnalités ou situations puissent mettre en échec les tentatives du médiateur de conserver sa neutralité et son impartialité. Ce dernier reste humain avant tout. Toutefois, sa formation lui permet de reconnaître sa difficulté à adopter la posture requise.

Dans ces circonstances, le médiateur doit volontairement se retirer de la médiation et indiquer aux médiés qu’il est de son devoir de refuser de diriger le processus de médiation, dès lors qu’il n’a plus la certitude de parvenir à mettre de côté ses hypothèses et conclusions.

La problématique est la même lorsque le médiateur n’y parvient plus en cours de médiation. Il lui appartient alors de se retirer du processus afin de ne pas nuire à son évolution.


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