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C'est à moi que tu parles?


Dacres éditions - coll. Reflets de Dacres, Format : 12,5 * 19 cm, Livre broché 120 pages, 12€

La méta-communication au coeur du processus de médiation

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11.19.2019

Être ou paraître impartial, là est la question pour le médiateur

Personne ne ferait confiance à un juge ayant un lien de parenté ou un intérêt commun avec l’une des parties concernées par un contentieux sur lequel il aurait à se prononcer. Personne n’aurait l’idée de faire appel à un arbitre qui aurait ouvertement pris un pari sur l’une des équipes disputant le match qu’il serait chargé d’arbitrer. A ce titre, l’un des principes fondamentaux de la médiation est que le médiateur est impartial et n’est pas concerné par le résultat de la médiation. 

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C’est le succès même de la médiation qui dépend de cette impartialité du médiateur. Cela suppose que le médiateur agisse d'abord de manière juste et d'une manière qui ne favorise pas une partie ou une position en particulier. Deuxièmement, il est également important que les parties perçoivent le médiateur comme impartial. 

Pour parvenir à atteindre cet objectif et paraître impartial, le médiateur ne doit pas avoir de parti pris, d’idée préconçue sur les médiés, leurs attitudes, … Si le médiateur venait à favoriser l’un des médiés par ses agissements, il ne pourrait accomplir sa mission auprès des médiés. Les médiés pris dans une telle situation auraient toutes les raisons du monde de lui retirer leur confiance et de mettre un terme au processus mené par ce médiateur. 

La partialité doit encourager le médiateur à créer un espace sécurisé et neutre permettant aux médiés de se ressentir le fait d’être mis sur un pied d’égalité dans le cadre de la médiation. En cours de médiation, les personnalités des médiés se dévoileront. Certains seront plus à l’aise avec cet exercice que d’autres. Le médiés doit parvenir à amener les deux médiés à s’impliquer complétement. 

Le fait qu’une partie soit préparée à la médiation sur un temps plus long ou aidée lors de ses prises de paroles ne doit donc pas être interprété comme une preuve de partialité. C’est là encore le rôle du médiateur d’oeuvrer de façon loyale et transparente pour que les médiés ne puissent nourrir de tels soupçons ou craindre d’être défavorisée l’un par rapport à l’autre. Un médiateur ne peut donc être réellement efficace si les parties doutent de son impartialité. En ce cas, il serait plus judicieux pour le médiateur choisi d’inciter les médiés à recourir aux services d’un autre médiateur.




Image, Source Pixabay

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