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C'est à moi que tu parles?


Dacres éditions - coll. Reflets de Dacres, Format : 12,5 * 19 cm, Livre broché 120 pages, 12€

La méta-communication au coeur du processus de médiation

Vous pensez être particulièrement intuitif car vous devinez les pensées de vos proches avant qu’ils ne les expriment ? Vous pensez avoir mûrement réfléchi les derniers achats que vous avez effectués sans avoir jamais succombé aux sirènes de la publicité ?

Ces croyances sont un leurre.Je vous rassure, ces pensées étaient les miennes avant d’entrer dans le monde de la méta-communication et de comprendre les rouages de notre communication.

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2.03.2020

Dissociez les personnes du conflit

L’un des points communs que l’on pourrait pointer dans de nombreuses médiations est la capacité des médiés à avoir tus de leur colère et leur souffrance pendant de longue périodes (plusieurs semaines ou mois, voire plusieurs années). Souvent en effet, la médiation n’est pas un réflexe de l’un ou de l’autre médié. Elle intervient donc après une intensification du conflit. 


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Ce faisant, le temps qui passe joue également contre eux. Avec l’escalade du conflit, plus difficile en effet pour des parties en conflit de projeter l’idée d’une médiation, lorsque la situation se gangrène de plus en plus au fur-et-à-mesure du temps, la perspective d’une résolution amiable du différend paraît de plus en plus improbable aux parties, voire carrément utopique. 

Dans cette logique, les parties en conflit ont le sentiment de devoir se résoudre à supporter les blessures engendrées par le conflit stoïquement, sans que quiconque puisse leur apporter de l’aide. Robert Fisher et William Ury, auteurs de nombreux ouvrages sur la négociation raisonnée préconisant notamment de séparer les personnes de problèmes rencontrée et d’accorder plus de place et d’importance aux émotions. L’idée serait de détacher la personne du problème afin d’aborder la personnalité et de percevoir distinctement l’humain derrière l’acte qui nous a blessé. Cette préconisation a du sens pour le médiateur qui se confronte frontalement aux médiés. 

Lors des séances plénières comme en aparté, le médiateur est l’auditeur qui entend et écoute des facettes différentes d’une seule et même histoire, il perçoit et reconnait les émotions des médiés, qui pour la plupart sont tout aussi plausibles et ce, de chaque côté de la table. Certains médiateurs vont jusqu’à considérer que l’escalade du conflit ne serait en réalité que la dissimulation de la souffrance cumulée des médiées, laquelle avec le temps blesserait davantage celui qui l’éprouve et qui percevrait dans l’autre, l’auteur de cette souffrance, de la douleur qu’il « traîne » de façon perpétuelle avec lui. 

Pour que les médiés puissent avancer, le médiateur doit donc les amener à se délivrer de leurs émotions, à les exposer lors du processus de médiation. Nul doute que le médiateur puisse sous cet angle se considérer comme un véritable thérapeute de la relation.



Image, source Pixabay

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